Observer et expérimenter pour la santé des étudiants sur nos territoires

Une initiative de Michaël Delafosse, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, et 2ème Vice-président de l’AVUF

Les étudiants constituent une part de population importante de nos villes et de nos métropoles, qu’ils y soient installés durablement ou en séjour plus ou moins long le temps de leurs études. Ils découvrent alors la vie d’adulte, gagnent progressivement en autonomie, et se confrontent à différentes épreuves dont certaines peuvent influer toute leur existence. Les aléas de santé qu’ils résultent d’un non recours aux soins ou de conduites à risques font partie de ces épreuves, la plupart du temps surmontées, mais parfois génératrices de précarité, de décrochage universitaire ou d’atteinte à leur capital santé, compromettant ainsi la trajectoire professionnelle qu’ils étaient en train de préparer.

Si dans leur grande majorité, les étudiants sont en bonne santé, les enquêtes nationales successives de ces dernières années ont révélé un mal-être croissant, le développement d’addictions ou de comportements à risque, et un taux de renoncement à se soigner préoccupant ; des phénomènes vis-à-vis desquels les établissements d’enseignement supérieurs et les acteurs traditionnels de la vie étudiante ont du mal à répondre seuls de manière satisfaisante.

Dans un contexte de crise sanitaire qui a accru les inégalités sociales de santé, les collectivités locales et leurs élus ne peuvent rester inactifs face à cette dégradation des conditions de vie de leur jeunesse en formation, celle qui a vocation à porter demain nos espoirs d’un monde meilleur et que nous devons intégrer au mieux à la vie sociale, économique, culturelle ou sportive, et citoyenne de nos cités. Elles peuvent et doivent faire émerger des réponses adaptées à chaque territoire, en partenariat avec tous les acteurs de l’ESR et de la santé.

C’est dans cet objectif que l’AVUF et plus particulièrement son Vice-président Michaël Delafosse, s’engage dans un projet d’expérimentation de réponses nouvelles, fondé d’abord sur un état des lieux des constats partagés et des pratiques existantes.  Il s’agirait donc d’une démarche d’observatoire territorial de la santé étudiante, permettant de constituer un socle de connaissances indispensables pour déterminer l’action publique locale en faveur du bien-être étudiant dans les villes universitaires.

Cette démarche devra permettre :

  • de mieux connaître l’état sanitaire de la population étudiante sur les territoires volontaires ;
  • de cartographier les dispositifs mis en place par les métropoles et les villes en matière d’accès au soin, de lutte contre les addictions et les conduites à risque,
  • de permettre aux collectivités d’identifier et coordonner les initiatives des différents directions et services qui les composent, afin de faciliter les synergies en matière de santé des étudiants;
  • d’encourager plus largement la coordination des acteurs institutionnels sur ces thématiques : Etat, collectivités territoriales, établissements d’enseignement supérieur et de recherche, professionnels de santé, Crous, mutuelles, associations, etc.

Pour engager la démarche, le Vice-président invite l’ensemble de ses homologues à la tête des collectivités adhérentes à l’AVUF à manifester leur intérêt pour participer à l’observatoire territorial de la santé étudiante et aux expérimentations qui s’ensuivront.

Un groupe de travail sera alors constitué au 1er semestre 2021 avec l’objectif de définir le socle d’indicateurs pertinents, identifier les sources de données mobilisables pur nourrir ces indicateurs, et ausculter le champs possible des expérimentations par les collectivités et leurs partenaires.