Corte les 9 et 10 juin 2016
Colloque national accueilli par la Ville et l’Université de Corte
En partenariat avec la CPU, Villes de France et Campus France
Dans un monde de plus en plus globalisé et caractérisé par l’avènement d’une société de la connaissance, l’enseignement supérieur et la recherche constituent aujourd’hui des atouts essentiels pour les économies nationales et le développement des territoires.
L’attractivité de ces territoires, et en particulier celle des villes et des agglomérations, résulte d’une combinaison d’éléments économiques, touristiques, culturels, de même qu’une dynamique de création, souvent favorisée par l’installation de formations supérieures, d’étudiants, de chercheurs confirmés ou de jeunes chercheurs. Ceux-ci peuvent être originaires du territoire, ou venus d’ailleurs.
En 2015, on décompte plus de 200 millions d’étudiants à travers le monde, dont plus de 5 millions dans un pays étranger. Selon l’OCDE, cette mobilité internationale serait doublée en 2025. L’internationalisation de l’enseignement supérieur est donc une réalité en marche, voire un quasi-marché d’avenir, portant à la fois sur les effectifs d’étudiants mais aussi afin d’attirer les meilleurs. Un marché qui se massifie à vive allure et devient une branche économique à part entière, exploitée en tant que telle par le Royaume Uni et l’Australie, 2ème et 5ème nations bénéficiaires de la mobilité universitaire internationale.
On sait par ailleurs qu’une proportion très importante des entreprises de la nouvelle économie sont créées par des étudiants ou ex-étudiants étrangers (40% dans start-up de la Silicon Valley) et que les villes universitaires ont donc tout intérêt à attirer, mais aussi accueillir, intégrer et accompagner dans leur projet les étudiants en mobilité internationale.
Au-delà de ces seuls aspects économiques, l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur constitue un enjeu pour le rayonnement culturel des territoires, pour l’amélioration des conditions d’accueil et de vie quotidienne de tous les étudiants quelle que soit leur origine, et pour les coopérations vertueuses entre acteurs locaux qu’elle génère.
Comment les villes et les établissements de recherche et d’enseignement supérieur peuvent-ils se positionner sur ce marché international de plus en plus concurrentiel ? Créer des campus spécifiques, opérer des délocalisations coopératives, accueillir des établissements d’ESR étrangers, co-construire un modèle à plusieurs ? Une fois engagé dans une politique internationale, comment mesurer la valeur ajoutée en matière de rayonnement, de budget, de retour sur investissement ?
Le colloque de Corte, organisé les 9 et 10 juin par l’AVUF, Ville de France, la CPU et Campus France tentera de répondre à ces questions et d’ouvrir ainsi des perspectives pour les équipe de gouvernance des collectivités locales et leurs partenaires du monde académique.